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léon dehon - Page 2

  • Méditations de la Semaine Sainte - Jésus est condamné à mort

    « Le monde est toujours le même. Il y avait là les sectaires, les meneurs : c'étaient les pharisiens et les prêtres, jaloux, ambitieux, passionnés. Ce sont eux qui harcèlent Pilate et qui le font céder à leurs desseins. Il y a aussi une foule instinctivement méchante, qui hurle avec les loups et qui assume la responsabilité du sang de Notre-Seigneur. Il y a aussi les pauvres soldats, grossiers et sans pitié, qui frappent Jésus au-delà même des désirs de Pilate et qui l'accablent de grossières injures et de traitements barbares.
    N'ai-je pas ma part dans ce concert de cruautés ? Sans doute pas directement, quoique je pourrais peut-être me reprocher beaucoup de faiblesses qui ont pour motifs l'habitude de suivre le courant, de faire comme les autres, de capituler sans cesse après des résolutions d'énergie et de réforme. Mais si je n'ai pas coopéré formellement aux offenses faites à Jésus par la société contemporaine, j'ai à me reprocher ma trop grande indifférence. Je n'ai pas crié : « Crucifigatur », mais j'ai fui comme les apôtres.
    Ils n'étaient pas là ! Ils auraient gagné des âmes faibles ; ils auraient pu opposer leurs cris de pitié et de justice au crucifigatur. Ils auraient au moins consolé le Cœur de Jésus par leur présence, par leurs regards, par leurs larmes. Mais la timidité, la faiblesse et quelque lâcheté les éloignent. C'est là que je suis. Je ne réagis pas assez contre le courant d'impiété. Je ne m'applique pas assez à détacher quelques âmes de ce courant. Je ne crie pas, je ne proteste pas, je ne suis pas près de Jésus, je ne le console pas. J'ai donc, hélas ! quelque complicité avec ses bourreaux.
    Pardon encore une fois, Seigneur, pour toutes mes lâchetés !

    Résolutions - Compassion, amour, reconnaissance, tels sont, Seigneur, les sentiments qui remplissent mon coeur. Qui pourra comprendre votre amour ? Mais aussi quelles leçons de haine du péché, d'amour de la réparation, de patience, de douceur, de mépris de la terre ! Unissez-moi, Seigneur, de plus en plus, aux sentiments de votre divin Cœur. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Lundi Saint), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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    Hieronymus Bosch (circa 1450–1516), Ecce Homo - Frankfurt am Main, Städel Museum
    (Crédit photo)

  • Méditation : Dimanche des Rameaux et de la Passion

    « Jésus était à la veille de sa passion, les démonstrations des Juifs ne le trompaient pas. Son Cœur était ulcéré. En approchant de la ville, il s'arrêta un instant et se prit à pleurer : « O Jérusalem, dit-il, si tu comprenais tout le bien que je te veux ! Si tu acquiesçais à la paix que je t'apporte ! Mais non, tu vas bientôt m'obliger à te frapper et à punir ton ingratitude ! »
    Ces paroles m'émotionnent profondément. Notre-Seigneur ne pensait pas seulement à Jérusalem, mais à toutes les âmes ingrates, à la mienne même. « Si tu comprenais tout le bien que je te veux ! me disait-il ; si tu acquiesçais à la paix que je t'apporte ! »
    Mais hélas ! je ne comprends pas toujours, je ne comprends pas souvent. Notre-Seigneur m'apporte la paix, mais je garde le trouble parce que je n'ai pas le courage de me vaincre et de briser entièrement avec mes inclinations mauvaises.
    Notre-Seigneur me répète ses avertissements de bien des manières, par les impressions de sa grâce, par mes oraisons, mes retraites, par maintes lectures et réflexions, par des épreuves aussi et des châtiments.
    Vais-je enfin comprendre son amour ?
    Ses larmes vont-elles me toucher ? Si j'avais la foi de Marguerite-Marie, je verrais les larmes du Bon Maître ! Je puis me les représenter. Je sais qu'il est impassible au ciel, mais il pleurerait encore à mon sujet, s'il pouvait pleurer.

    Résolutions - Deux pensées me saisissent aujourd'hui. Je dois recevoir plus dignement Notre-Seigneur dans la sainte communion. Je dois le louer de tout cœur, l'honorer et mettre à ses pieds le manteau de mes habitudes défectueuses. En second lieu, je sens le besoin de pleurer avec Notre-Seigneur, de compatir à la tristesse de son Cœur, et aux larmes qu'il verse sur mon ingratitude. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (Lundi Saint), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

    NB : Nous vivrons cette Semaine Sainte avec les méditations appropriées du vénérable P. Dehon, et le divin Cœur de notre Sauveur.

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  • Méditation : 1er vendredi du mois, dédié au Sacré-Coeur de Jésus

    « Ma méditation, ma messe, mes autres prières peuvent-elles bien être offertes à Notre-Seigneur ? Sont-elles bien propres à lui plaire, à le consoler, à le dédommager ? Puis-je bien offrir tout cela au Cœur le plus saint, le plus pur, connaissant tout, au Cœur le plus aimant et digne de tout amour, au Cœur de mon Dieu et de mon Jésus ?
    [...]
    Sans doute mes prières quotidiennes n'ont pas la gravité de celles de Jésus à Gethsémani, mais ne devraient-elles pas au moins être attentives, recueillies, modestes ? Ne devrais-je pas fuir la distraction, la dissipation, la mollesse ?
    Mes prières sont-elles assez longues ? Partent-elles du cœur ? Sont-elles animées par la foi, par la confiance ?
    Jésus n'est-il pas là dans le tabernacle, comme il était à Gethsémani, nous demandant de prier avec lui ?
    Il prie là pour nous sans interruption : Semper vivens ad interpellandum pro nobis. Il ne nous demande pas évidemment de prier toujours, mais il nous demande de le faire quand c'est l'heure, sans parcimonie, sans précipitation, et avec tout notre cœur et toute notre bonne volonté.

    - ô Jésus ! si je savais prier, que de grâces j'obtiendrais de votre miséricorde ! Aidez-moi. Je veux commencer aujourd'hui à prier mieux, à prier bien, avec respect, avec attention, avec cœur. Donnez-moi, Seigneur, l'esprit de prière, en union avec votre divin Cœur. »

    Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur, Tome I (6 février), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909).

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  • Méditation : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi"

    « Nous aussi, nous devons porter notre croix.
    Notre Seigneur lui-même nous en a fait un précepte : "Celui qui ne porte pas sa croix, n'est pas digne de moi" nous a-t-il dit. Ne devons-nous pas en effet nous conformer à notre chef ? Si Notre-Seigneur a choisi la croix, c'est qu'elle est bonne, c'est qu'elle est nécessaire.
    Elle répare, elle efface le péché. Elle achète les grâces ; et chez nous, elle comprime les passions et les affaiblit.
    Elle est si nécessaire, que Notre-Seigneur en a fait la mesure de notre gloire. Quand il viendra nous juger, le signe de la rédemption planera dans le ciel. Ceux qui seront trouvés conformes à la croix, seront sauvés.
    Toute la vie d'ailleurs est semée de croix, c'est la condition de notre vie mortelle depuis la chute d'Adam. Ce serait folie de ne pas profiter de ces occasions de réparation et de mérite.
    Comment devons-nous porter la croix ? Avec résignation d'abord, comme Jésus, qui disait sans cesse : "Mon Père, que votre volonté soit faite et non la mienne !" - Avec confiance dans la grâce de Jésus-Christ qui nous aidera à porter la croix. - Avec joie, parce que la croix est le chemin du ciel. - Avec amour surtout parce que la croix nous rend semblables à Jésus-Christ, parce que notre générosité console le Cœur de Jésus et nous unit au Sauveur dans son œuvre rédemptrice, parce que nos croix, portées avec courage, sont des sources de grâces pour toutes nos œuvres, pour toutes les âmes que nous recommandons à Notre-Seigneur. »

    P. Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Cœur - Méditations pour tous les jours de l'année, Tome I (Mardi Saint, III), Établissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1910).

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    (Source et crédit photo)